Ruben Vardanyan et d’autres dirigeants arméniens marque leur premier anniversaire en tant que prisonniers politiques en Azerbaïdjan

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Ruben Vardanyan et d’autres dirigeants arméniens marque leur premier anniversaire en tant que prisonniers politiques en Azerbaïdjan

Les dirigeants arméniens restent en détention illégale malgré la pression internationale croissante pour leur libération avant que l’Azerbaïdjan n’accueille la COP29 en novembre

 

​Erevan, Arménie, 27 septembre 2024 Aujourd’hui marque le premier anniversaire de l’arrestation arbitraire par les autorités azerbaïdjanaises de huit dirigeants arméniens, à commencer par l’arrestation de l’entrepreneur social et philanthrope Ruben Vardanyan.

Les huit dirigeants arméniens ont été illégalement arrêtés en septembre et octobre 2023 après que l’Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire dans la région du Haut-Karabakh, poussant la population de 120 000 Arméniens ethniques du Haut-Karabakh à devenir des réfugiés et à fuir leurs foyers.

« La détention arbitraire de mon père sans aucune preuve ni procédure régulière est une violation flagrante de toutes les normes et lois internationales », déclare David Vardanyan, fils de Ruben Vardanyan. « Nous appelons la communauté internationale à intensifier ses efforts pour obtenir sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que celle des autres dirigeants politiques illégalement détenus en Azerbaïdjan. »

Malgré les appels lancés par des chefs d’entreprise et des dirigeants communautaires, ainsi que par des membres du Parlement européen, du Parlement français, de la Chambre des communes et de la Chambre des Lords du Royaume-Uni et du Congrès américain, Ruben Vardanyan reste en détention provisoire sans même une date de procès ni aucune inculpation formelle portée contre lui.

« Une année de détention sans procès ni preuve concrète démontre la nature politique de cette affaire », déclare Jared Genser, conseiller juridique international de la famille Vardanyan. « L’Azerbaïdjan doit respecter ses obligations en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et libérer immédiatement Ruben Vardanyan. »

Vardanyan a brièvement été ministre d’État du Haut-Karabakh et critique ouvertement depuis longtemps le gouvernement azerbaïdjanais pour ses mauvais traitements envers les Arméniens de souche et ses violations du droit international.

La dégradation de la situation des droits de l’homme en Azerbaïdjan suscite un examen attentif alors que le pays se prépare à accueillir la COP29, le rassemblement annuel des dirigeants mondiaux des Nations Unies consacré à la lutte contre le changement climatique. En amont de la conférence de novembre, l’Azerbaïdjan a appelé à une « trêve mondiale » et à une pause dans tous les conflits en cours, ce qui a été largement critiqué et beaucoup ont accusé l’Azerbaïdjan d’hypocrisie, compte tenu de la répression accrue du gouvernement contre la société civile, de la multiplication des arrestations de prisonniers politiques et de l’offensive militaire contre les Arméniens du Haut-Karabakh.

De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme, dont Freedom House, affirment que les actions du pays au Haut-Karabakh constituent un nettoyage ethnique, les Arméniens de souche « étant intentionnellement soumis à des attaques régulières, à des intimidations, à la privation de droits fondamentaux et de conditions de vie adéquates, et à des déplacements forcés par l’État azerbaïdjanais ». D’autres, dont l’ancien procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, attestent que les actions de l’Azerbaïdjan correspondent au crime international de génocide.

« Nous devons faire savoir au gouvernement que nous attendons des mesures immédiates concernant les restrictions, l’accès à la COP29, la liberté de la presse et la libération de ces prisonniers politiques », a déclaré Paul Polman, ancien vice-président du Pacte mondial des Nations Unies et PDG d’Unilever. 

Le 25 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies et de la Semaine du climat de New York, Polman a rejoint plus de 30 autres dirigeants pour une table ronde sur l’importance des droits de l’homme dans l’action climatique. La discussion a réuni des experts de Freedom House, Transparency International, Reporters sans frontières et d’autres. 

L’Azerbaïdjan a régulièrement chuté dans le rapport Freedom of the World produit par Freedom House depuis 2017 et obtient actuellement sept points sur 100. Transparency International classe l’Azerbaïdjan au 154e rang sur 180 pays dans son indice de perception de la corruption en raison de la corruption généralisée, de la répression des politiciens rivaux et de la limitation de l’espace civique. 

 

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