Contexte

Violations des droits de
l'homme en Azerbaïdjan

Les conditions de détention des prisonniers arméniens sont très préoccupantes. L’Azerbaïdjan a négligé de fournir des informations sur la santé et le bien-être de ces personnes. En avril 2024, à la suite de la grève de la faim de Ruben, sa famille et son conseil international ont appris qu’il avait été placé dans une cellule de punition et soumis à des traitements extrêmes qui s’apparentent à de la torture. Il a notamment été privé d’accès à l’eau potable pendant plus de deux jours entiers, privé de sommeil en raison de l’exposition à la lumière et contraint de rester debout pendant de longues périodes. Il est particulièrement préoccupant de constater que Ruben n’a pas eu accès à son avocat et qu’il a été détenu au secret. Il s’agit d’une situation horrible et sa famille n’est toujours pas consciente de l’ampleur du traumatisme psychologique et physique qu’il a subi.

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Malheureusement, les mauvais traitements infligés à Ruben ne sont pas surprenants. L’Azerbaïdjan a un passé bien documenté de torture des prisonniers politiques, en particulier des détenus d’origine arménienne. Compte tenu de l’appartenance ethnique de Ruben, de son statut d’ancien haut fonctionnaire du gouvernement du Haut-Karabakh, de ses critiques virulentes à l’égard de la façon dont l’Azerbaïdjan traite le Haut-Karabakh et son peuple, et de sa détention aux mains du Service de sécurité de l’État (qui est notoirement connu pour la torture des Arméniens de souche), il court un risque imminent d’être à nouveau torturé et maltraité.

Un tel traitement viole les obligations de l’Azerbaïdjan au titre de la Convention contre la torture, ainsi que l’Ensemble de règles minima révisées des Nations Unies pour le traitement des détenus (Règles Nelson Mandela).

L’Azerbaïdjan doit mettre fin à ces violations des droits de l’homme et respecter le droit international relatif aux droits de l’homme, dont dépendent la paix et la stabilité.

Ces personnes sont détenues en violation flagrante du droit national et international, notamment du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Il est choquant de voir l’Azerbaïdjan figurer sur la liste des États parties à ces instruments, tout en choisissant de les violer de manière aussi flagrante.

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